ArToff

En écho avec notre semaine de création à ArToll en Allemagne, il y eut un ArToff à l’école des Beaux-arts de Versailles, initié par Béatrice de Chamisso (élève de 3ème année) et rejoint par Giulia Longo  (élève de 2ème année), Jean-Yann Mokodopo (élève de 4ème année), Eugénie le jeloux (élève de 1ère année), Natacha (élève de 1ère année) et Coraline (élève de 2ème année).
Merci aux professeurs, Ségolène Perrot, Laurence Favory, Jean-Michel Pradel-Fraysse et Odile Gourdin d’avoir encouragé et soutenu ce projet.

ArToff 1 – Béatrice de Chamisso

Création d’un paysage abstrait avec 100 m de Kraft blanc (10 rouleaux de 10m scotchés ensemble) accrochés sur trois murs de la salle de peinture (une grande salle de l’école des Beaux-arts de Versailles) à 1m 50 du sol. Il retombe au milieu «en cuvette».
C’est une installation participative où chacun peut bouger et danser en dessous de façon libre (accroupi, dos au sol et pieds en l’air, debout, bras levés..). Cela crée un paysage mouvant et sonore.

C’est l’immanence d’un paysage crée par les participants.

Deux expériences:
– dedans: emporté par le mouvement, cachette, rencontre.
– devant: sublime sonore et visuel.

Il en résulte un paysage abstrait évoquant vagues, montagnes ou autre espace blanc (graphique: rappelle la couleur des murs). C’est une couleur qui permet de se projeter mentalement et d’y mettre ce que l’on veut.

Début de l’installation vers 9h avec Giulia Longo. Nous avons débarrassé les tabourets, l’estrade et des chevalets …
Vers 10h, nous avons placé des repères à 1m50 puis j’ai passé quelques heures à balayer et nettoyer pour garantir un sol plus blanc que blanc (!) afin de pouvoir ensuite étaler le kraft au sol pour le scotcher….
Après le déjeuner, et très en retard sur mon planning, Jean-Yann Mokodopo , Eugénie Le Jéloux et Natacha ont accepté de se lancer dans l’aventure avec moi. Nous avons assemblé les rouleaux de kraft ensemble, pas toujours facile de scotcher bord à bord….n’est-ce pas Jean-Yann et Eugénie!!… 😉
Puis pressés par le temps, nous avons vite accroché l’ensemble au mur avec du gros scotch transparent et nous avons fait un premier essai vidéo.
Mme Ségolène Perrot (Professeur de dessin aux Beaux-Arts de Versailles) est venue nous rejoindre avec ses élèves.Nous nous sommes répartis entre prises de photos, vidéos et danses sous l’installation!! C’était un beau moment très gai et très sonore!!
Mme Laurence Favory (Professeur de peinture aux Beaux-arts de Versailles) et M. Jean-Michel Pradel-Fraysse (Professeur de sculpture aux Beaux-arts de Versailles) intrigués par ce bruit qui envahissait toute l’école sont venus assister à notre performance.
Décrochage: Toile vite repliée et stockée dans un coin de la pièce et rangement efficace de la salle tous ensemble pour le cours de Mme Laurence Favory qui était ravie de cette attention.

ArToff 2 – Béatrice de Chamisso

Dialogue et absence de dialogue.

Création d’une situation dans l’espace pour voir ce que cela produit chez le spectateur. (carnet de partage des émotions)

Dialogue dans la forme:
Moulage de mon corps avec ses vêtements pour le représenter…
Son univers dans mon école: déplacement, inhabituel, violent?…
Mon carnet à dessin, ses outils…
Ma première gravure est une empreinte qui rappelle que ses vêtements sont des marques de sa présence…
Attitude de retrait et d’isolement, microcosme…
Seul face à la fenêtre, perspective fermée par une lampe et par la position de son dos, face au mur, en diagonale vis à vis de la porte de la salle: invisible au premier abord…
Homme invisible: Qui est ce?…
Inutilité d’autant d’outils rouillés…
La tenue qu’il porte n’est pas un bleu de travail: inventeur? imposteur?

Début de la mise en forme de ma seconde installation mercredi 13 avril 2016 vers 10h, pendant le cours de Mme Odile Gourdin (Professeur de peinture aux Beaux-arts de Versailles), bourrage du corps avec du papier journal jusqu’à 15h. Puis habillage du mannequin et disposition des outils sur le bureau, prise de photos et discussion avec Coraline qui m’a donné l’idée de faire un «livre-d’or» pour avoir le feed-back de ce que ressentent les spectateurs face à l’installation.
Le lendemain matin, installation du carnet avec quelques questions notées, disposé sur un tabouret avec stylos et message d’appel: «Partagez vos émotions 😉 » .
Pendant la fin de la semaine, les élèves et les personnes de passage étaient libres de répondre à cette proposition et ainsi de dialoguer avec mon installation…