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Bon …. ce soir, nous sommes tous très fatigués et avons quelques mises au point à faire, cartels, heure des performances, prépa du vernissage, tirage photo, organisation du rangement et aide mutuelle… bœuf bourguignon et clafoutis … papotage sur la terrasse … la soirée passe vite et est tout de même très enchantée…
Demain nous ferons un reportage photo au plus près des œuvres!

Tiraillement

Cette installation sonore a pour but de questionner le visiteur, de le faire s’interroger sur le rapport qu’il entretient avec la nature, de déranger sa perception qui ne se fait plus qu’à travers une série de filtres sociétaux. Le lien interne qui le lie au reste du vivant est-il profondément enfoui, caché derrière l’homme contemporain ? Est-il définitivement mort ? Même ceux qui le ressentent toujours sont tiraillés entre cet appel viscéral du sauvage et le confort tant physique que mental que procure notre société. Mais tout cela n’est qu’un écran de fumée mensonger. L’homme peut revenir à un état primaire et oublier la pseudo hiérarchie en haut de laquelle il s’est placé en maître absolu.

S’émanciper des carcans qui nous tiennent pieds et poings liés dans notre monde dénaturé et malade.

The purpose of this sound installation is to make the visitor wonder, to make him think about the connection he has with nature, to disturb his perception which is only made through a set of society’s filters. Is the link which connects him to the rest of the living deeply buried, hidden behind the contemporary man? Is it dead once and for all? Even those who still feel it, are tearing apart between this wild visceral call and the physical and mental confort given by our society. But all of this is a smokescreen of lies. The human can return to a primal state and forget his selfmade hierarchy, on top of which he has crowned himself as an absolute master. Let’s emancipate ourselves from the shackles which hold us tight in our sick and denatured world.

Robin Guézennec

Peinture indéfinie

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TM.2015

Peinture indéfinie

Je travaille des toiles sans fin, pourtant je ne suis pas à la recherche de la perfection, certainement pas du beau, ni du moche.
Ni d’une composition équilibrée, ou même d’avoir des couleurs qui se répondent entre elles.

Non juste je peins, sans m’arrêter.

Ma peinture s’inscrit dans le temps, je parle d’elle en temps que strate, en temps qu’état, elle est une superposition de couches qui au fil du temps, seront plus ou moins visibles.
Je transforme la peinture, la déconstruits, la reforme sans fin.

Je transforme avec la transparence, l’effacement, je renouvelle la toile par l’écriture, le trait, la ligne et la couleur. Je recouvre le travail passé par le collage.

Je rénove ma toile, et elle reste en chantier.

Mais je ne pars pas de rien.
Je pars d’un pilier, d’une photo, d’un portrait.
J’installe les bases de la peinture à l’aide de cette photo.
Une fois les bases installées, mon support devient autonome et les traits, les lignes, les coulures et les couleurs n’ont plus de fonction descriptive liée à une situation (la photo).
Ces lignes ou autres couleurs ont leur propre identité.

Chaque état de la toile ou du dessin est aussi important.
Ainsi je fais l’archivage de cet état.
Cela me permet de contenir la mémoire de la peinture et cela à travers des photos.

Le même processus sera effectué à ArToll, mais cette fois-ci sur des blocs de plâtre.

Geoffrey Benhamou

La nécessité de la quête de l’identité face au monde extérieur…

3333.pngPour ma part, je pense que nous développons une perméabilité au monde extérieur pour façonner notre monde intérieur. Cette perméabilité crée un conflit entre l’être et le paraître.  Ainsi se pose la quête de l’identité.

Pour ce projet j’utilise la peinture que j’incorpore dans la vidéo.

Tout d’abord, je souhaite assembler de manière visible les deux éléments qui constituent l’identité: l’apparence et la pensée. L’un pouvant se représenter de manière figurative, illustré avec la prise de vue d’une personne; l’autre étant invisible sera représenté de manière abstraite par une frise de peinture défilant à l’intérieur du protagoniste.

La vidéo que je souhaite réaliser, sera composée d’une personne filmée en train de marcher de gauche à droite, effectuant des gestes familiers: tousser, se gratter la tête… Illustrant des actes de la vie de tous les jours afin que le spectateur puisse faire une projection de lui-même. Que celui ci puisse s’identifier à elle.
De plus, la vidéo sera projetée de façon à ce que le protagoniste apparaisse à taille humaine sur le mur pour créer un « un effet miroir » avec le spectateur.
A travers cette humanisation de la projection le but est de créer au spectateur un questionnement sur sa propre identité.

Anaïs Fortier

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Pancake’n’Toothpicks

Mon projet s’articule autour de la pensée selon laquelle notre identité se forme au travers de nos choix, nos actes, nos prises de décisions, qui sont orientés et influencés par des forces qui nous dépassent et qui s’appliquent sur nous avec des vecteurs bien particuliers que l’on peux décomposer en quatre grands groupes.

Fortement inspiré par le monde de l’aéronautique, j’ai imaginé reprendre la métaphore de l’avion qui ne peut décoller et s’élever que contre le vent, car les composantes aérodynamiques permettant le vol répondent aux mêmes critères.

Un premier vertical et dirigé vers le bas représente la fatalité, ce sont les événements imprévisibles et négatifs de la vie qui nous plongent le moral dans les abîmes sans possibilité de les contrer.
Le second est horizontal et dirigé vers l’arrière. Il symbolise les freins de la vie, ces petites choses ou ces cumuls d’événements qui veulent vous empêcher d’avancer. Ce vecteur s’oppose au troisième, toujours horizontal mais dirigé vers l’avant. Il est l’image de la persévérance, de la détermination et du courage qui permet de se redresser face à l’adversité et d’avancer coûte que coûte. Le dernier vecteur est vertical et dirigé vers le haut. Symbole de l’ascension du moral vers la réussite et le bonheur, il est porteur d’espoir et de joie.
De la composition de tous ces facteurs découle une résultante idéale de l’accomplissement de soi. Cette résultante est orientée vers l’avant et vers le haut et forme un nouveau vecteur cette fois à 45 degrés.

La sculpture sera composée d’un corps central en forme de disque ovoïdal et profilé tel une aile d’avion. Comme l’aile, l’esprit se doit d’être bien structuré pour réussir à prendre son envol dans la vie, le corps sera donc fabriqué en une charpente de bois et recouvert d’une peau tendue à l’opacité modérée. Le tout sera transpercé par des piques en tube de laiton, en bois et en polystyrène, et traité pour présenter un aspect de surface métallique.
L’ensemble sera suspendu au milieu de la pièce et un fil de laine rouge viendra traverser la pièce et la sculpture en décrivant une droite à 45 degrés.

Hugo ChapusArToll.jpg

ID CRISIS

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Pour le thème ‘Identité’ j’ai choisi de travailler sur le sujet de la crise d’identité à travers le multiculturalisme. La difficulté d’être et de faire coexister les différentes cultures ayant plusieurs origines.

Le workshop ArToll  de cette année est sur le thème de l’identité, c’est pour moi une source de questionnement constant. Un questionnement qui ne se caractérise pas par un choix excluant une partie de mon identité propre. En effet je cherche toujours à faire coexister chaque culture liée à mes origines. Je suis confrontée à des obstacles qui m’encouragent à partager mon ressenti. C’est pourquoi mon sujet s’intitule « Crise d’Identité ».

Je reproduirai le ressenti en remplissant la salle des enregistrements de voix dans quatre différentes langues : anglais, français, ourdou, allemand.

Ayant grandi dans différents pays et ayant quatre différentes origines l’intégration dans chaque société a été impossible. Entre un coté Afghan-Pakistanais et Franco-Mauricien j’ai vécu non seulement  le rejet de la société mais également celui de ma famille. Je me sens étrangère au sujet de l’identité qui, pour moi, n’est pas définie. Les remarques déplacées travaillent sans cesse mon esprit, voire le contrôlent, ce qui m’éloigne de mon jugement et m’atteint. Une cohérence avec le lieu, anciennement un asile, s’opère.

Maryam Rahim

L’Electeur

Comme j’ ai grandi dans une culture  Chamanique, l’Ancien Esprit reste toujours à côté de moi depuis que je suis enfant.
J’ai donc toujours une forte imprégnation de mes ancêtres. Ils viennent tous du ciel, puis passent par la nature, la montagne, la forêt, et notre Chaman les invite en chantant et en dansant, communique avec eux par le jeu du tambour et boit pour entrer dans l’ extase.
Ils viennent pour protéger notre vie, faire la guérison de notre maladie. Nous apportant vieille sagesse pour vivre et pour mourir.
Normalement ils choisissent un corps humain, ou un corps animal, ou une plante.
Dans notre religion, le sens de la vie est considérée comme vivant en harmonie avec la nature environnante. Comme  l’humanité n’a pas encore atteint la pleine illumination, que tous les humains sont faibles, les lacunes doivent être tolérées.
Le Chamanisme est défini comme un système de connaissance éthique et spirituelle, les pratiques et les principes offrent une compréhension globale de l’énergie spirituelle qui aimantes le cosmos entier et toutes les créatures vivantes.
Le Chamanisme est le résultat de l’expérience. La «Connaissance» est atteinte par le «faire», par la recherche de la relation entre l’homme, la nature, le cosmos et les esprits qui les habitent.

Donc sur le sujet « Identity  » du ArToll  cet fois,J’ai l’idée de faire mes costumes à la main, puis de les installer dans la nature environnante, parce que tout sur cette terre ne peut être l’ « Electeur » par les vieux esprits.
Si nous regardons autour, nous pouvons voir tous les êtres vivants, grâce à cette capacité attrayante, nous pouvons les appeler pour qu’ils se connectent à ONE.

As I grow up in a Shamanic background  culture, the old spirit  always   stay with me since I was young . so I always have strong feeling with them. the spirites  are our   ancestors. they all come from the sky, then cross the nature, the mountain, the forest ,and our shaman invited them by singing and dancing . communicate with them by play drum and drinking to get into extase ».  

  They come to protect and healing us,bring us old wisdom for live and death . normally  they will choose a human body which called  shaman means the one who already chosen. in our religion, the meaning of life is seen as living in harmony with the surrounding nature world.as humanity has not reached fully  enlightenment yet, that all humans are weak. and therefore shortcomings should be tolerated. 

shamanism is defined as a system of ethnical and spiritual knowledge ,practice and principles that provices a holistic understanding of the spiritual energy which animates the entire cosmos and all living creators. it  is the result of (ethnical and spiritual ) experience .“knowledge “ is attained by “doing” , by the search for the relationship between humans , nature, the cosmos and the spirits which inhabit them .

so about the topicIdentity  » of ArToll this year ,  it  make me think of this  idea to use the handmade consumes    ,then installer on the nature surrounding .because everyone  on this planet can be chosen  by the ancestors , if we look around, we can see all the sentient beings have this ability to attractive  the ancient calling to connect to the ONE. 

 Xiaoou Yang

 

Croisement

ArToll cube

Avant de commencer mes études d’art en France, j’étais un étudiant en psychologie de l’enfant à l’université. Ce qui était plus intéressant pour moi était la formation du caractère.

Selon plusieurs psychologues, la personnalité est façonnée avant 3 ans. Je pense que personne ne se souvient de son histoire de cette époque. Mais ces mémoires invisibles décident nos caractères. Ces connaissances me faisaient penser aux choses invisibles mais aussi importantes. C’est la raison pour laquelle j’ai choisi l’espace et le visible, l’invisible comme mon sujet.

Ce que je veux traduire par mon travail chez ArToll est une connexion entre le temps qui est invisible et continuel, et l’espace qui est visible et étale. Ce projet parle d’un croisement du temps dispersé qui forme une identité.

Kunsang Lim

 

Oppression 1

Oppression 1

ID

Dans mon installation, j’invite les spectateurs à prendre place pour vivre une expérience singulière, pour se questionner sur leur propre identité mais également sur celle des autres.

Qui sont-ils? Où se positionnent-ils? Et comment perçoivent-ils autrui?

Projet : Installation à échelle humaine dans une pièce relativement petite. Lumière factice en très faible présence. Illusion d’un tassement effectuée grâce à des bâches noires qui recouvreront les murs et le sol (2m50 de hauteur au lieu de 3m87). Plusieurs chaises en position concentrique. Eléments sonores enregistrés (rire, murmures, voix, chant). Oeuvre partiellement filmée.

Est-ce dans son propre regard que l’on forge son identité? Doit-on prendre en considération le regard d’autrui?

Pour exprimer la diversité, j’enregistrerai différents sons provenant de ma voix (effectué dans les pièces de la résidence), afin d’établir une large gamme de notes, pour finalement créer des rires, des murmures, du bruit, du chant, des voix. Ce brouhaha vocal est la représentation même des moqueries, de la discrimination, du rejet mais surtout de la remise en question de ce qui nous détermine en temps qu’être humain singulier.

L’agencement de la pièce et l’assemblage de ces sons, créeront un sentiment d’oppression, de confusion et mettront peut-être mal à l’aise les visiteurs; chose qui est, évidemment, souhaitée. Le tassement de la pièce ainsi que le peu de présence de lumière, enlèveront tous repères; métaphore évidente de l’absence d’assurance et de confiance en soi.

La disposition concentrique voulue par les chaises, les pousseront à regarder le visage de ceux qui les entourent. Les spectateurs seront les acteurs de mon installation, puisque c’est dans la direction et la sincérité de leurs regards que mon oeuvre s’effectuera.

Wendy Lesueur