Séverine CD

Wer die Wahl hat, hat die Qual .

IMG_0509

Un questionnement sur le CHOIX … et l’embarras qui va avec.

La progression de l’être humain dans la vie lui impose de faire des choix et des tris: Chaque minute de notre vie est un choix. Et derrière chaque choix que l’on fait il y a forcément un abandon.  C’est une situation que je vis douloureusement et quotidiennement en tant qu’artiste : Tension perpétuelle entre le cœur et la raison, l’intelligible et le gratuit, le spontané et le corrigé, le désir et les obligations, le trait et la couleur, les arts plastiques et la musique, mon atelier ou ma famille…

Cette volonté de ne rien abandonner fait partie de mon identité, mais c’est aussi une préoccupation universelle que je souhaite ici illustrer.

J’ai choisi le symbole de la corbeille à papier, celle de mon atelier, mais aussi celle de mon ordinateur. Elle représente une sorte de purgatoire, ou les projets sont en attente d’une décision : enfer ou paradis. C’est une zone où l’on se complait à évoluer, avec un risque que l’on sent maitrisé et un espoir toujours intact : Comme en informatique, tant que la corbeille n’est pas vidée il y a un espoir de récupérer , de remonter le temps, de partir ailleurs.

Cette corbeille déborde de projets. Il s’agira de dessins, croquis, photos, que j’aurai effectués tout au long de cette semaine en m’imprégnant de ce lieu chargé d’Histoire et d’histoires.  Puis viendra l’heure de faire le tri…

Cartographie d’empreintes

 

IMG_20160403_141748

Un des aspects de mon travail s’articule autour du lien, celui qui relie les hommes entre eux, mais aussi avec leur environnement et l’univers…
Je parle d’une « cartographie synchronistique », une structure, un  réseau d’échanges du vivant et de l’énergie qui le porte. L’art développe le rationnel par le sensible, l’acte de découverte de soi. Le site d’ArToll, ancien hôpital psychiatrique est tout à fait intéressant comme cadre de création, de processus de construction de l’identité face à un lieu fort où les repères sont encore inconnus et dans lequel nous devons trouver notre place… Il s’agit donc de se projeter dans cet espace lourd de symboles, d’échanger et de se nourrir de cet univers.
Mon installation s’implanterait dans une des cellules du bâtiment. Le terme de « cellule » m’attire, car bien plus que l’idée dominante de l’espace clos et d’isolement qu’elle peut traduire, elle exprime pour moi l’organique, l’élément fondamental du tissus vivant qui se divise pour aboutir à la production de nouvelles cellules… rejoignant ma réflexion de conception de mondes nouveaux, en perpétuel mouvement, créant l’infini de nouvelles dimensions.
A partir d’une ou plusieurs photographies de lieux (qui ont marqué ma vie et qui font partie de mon identité) fixées aux murs et/ou au plafond et sol et des marques présentes sur le site (fissure, craquèlement de peinture, tâche…) je veux dégager le fil qui relie chacun de ces endroits entre eux avec celui dans lequel je serais alors immergée. Je veux créer un plexus de fil physique (fil à coudre coton? fixé à l’aide d’un pistolet à colle et scotch transparent), un lacis dense et serré, tel un réseau de nerfs, de vaisseaux sanguins et de racines, qui s’entrecroisent et s’enchevêtrent… Je veux parler d’échange nourricier, d’absorption, de suc (réseau sanguin) et d’empreinte laissée dans l’espace et le temps (réseau racinaire).
Il s’agit pour moi de traduire le dialogue qui se produit inéluctablement entre un individu et le lieu qu’il traverse. L’impact de ces rencontres, même si souvent elles ne laissent pas de traces apparentes, participent à la construction de chacun d’entre nous, mais également du lieu que l’on a traversé. Il me semble que certains espaces dégagent des «ondes», des traces, des empreintes témoins de nos prédécesseurs… qui  nous transpercent ou nous contournent… Nous même participons à cette architecture invisible, imprimant dans le lieu une « couleur » exclusive que nous emporterons avec nous.

Linda de Sainte Marie

Sijie He

Fucklook is a swear word in Cantonese, it means “The stupid look”.

In the internet world, we always hide our real name to communicate. We quarrel, we defame the others. We don’t have our own identity on the internet, we only show one part of our complete real social identity.

 Dans le monde de l’Internet, nous nous cachons toujours notre vrai nom pour communiquer. Nous disputons, nous diffamer les autres. Nous ne disposons pas de notre propre identité sur Internet, nous montrons qu’une partie de notre identité sociale réelle complète.

 Wir verstecken immer unseren echten Namen auf dem Internet und kommunizieren mit anderen. Wir streiten mit anderen und wir verleumden andere. Wir haben keine eigene Identität. Wir zeigen nur ein Teil unserem sozialistischen Rolle.

Pourquoi j’utilise la tube de LED ?


Ces matériaux ont été utilisés pour la publicité, mais il peut simplement créer le genre d’effet dramatique que je veux faire.

Les lampes au néon semblent être en mesure de causer notre attention et apporter quelques informations.
Je vais utiliser le tube de LED, un moyen d’exprimer des émotions avec quelques informations. L’art doit être provocateur, il doit stimuler nos pensées. Les réactions que mes œuvres provoquent sont tout aussi ambivalentes: humoristiques et irritantes.

IMG_4076.JPG

人們說霓虹燈標誌住一個城市的繁榮與否,通常來說,霓虹燈愈多愈繁榮。

霓虹是如何包含結構性,建築的,鄉愁的,以及文化的元素,霓虹能概括這一切的元素,因為霓虹大多包含具體的文字和圖像,這些代表某個時代的藝術經驗的圖案。

為甚麼我要用LED燈管?

這些材料已經被用於廣告,但這些材料正好讓我創造出引人注目的效果。

霓虹燈似乎都能引起我們的注意以及為我們帶來一定的信息。我將用LED燈管來抒發一些帶有情緒的信息。藝術必須是挑釁性的,它激發我們的思想。我的作品所激起的反應也同樣矛盾:幽默和刺激性。

Anne Papalia

Copie de IMG_2429

Limited UnLimited

ArToll est installé dans un bâtiment historique -lieu de mémoire forte liée à une ancienne clinique psychiatrique- et de plus, situé non loin d’un établissement pénitentiaire. Il évoque des lieux fermés, privés d’horizons.

Que veut dire l’horizon lorsque l’on vit enfermé ? Qu’est-ce que l’horizon ? Une ligne entre la terre et le ciel ? Quelles sont les émotions qu’il suscite ? Est-ce un support d’expérience intime, une marche vers soi ? Qu’elle est la place de l’horizon dans le paysage réel et irréel ? etc…

Limited UnLimited est un dispositif artistique d’Anne Papalia visant introduire l’horizon dans ce lieu et à susciter des questions chez le spectateur.

Il s’agit d’une performance-installation dans une cellule avec fenêtre, une pièce donnant sur une grande salle avec espace de circulation. Un rituel est filmé puis projeté dans cette pièce. La vidéo montre des cycles début-fin-début dans une boucle temporelle, du fini à l’infini, du limité à l’illimité. Les productions du rituel sont installées et flottent dans l’espace du lieu. Les horizons succèdent aux horizons formant ainsi un paysage revisité au-dessus des têtes.

Cette performance-installation est conçue et mise en espace par Le Conservatoire des Horizons®, un lieu d’expérimentations, une pure fiction poétique issue de l’imaginaire d’Anne Papalia, dont le but est de questionner la notion d’horizon par tout dispositif plastique hybride.

Photographie ©Christine Leepinlausky

Contact : anne.papalia@gmail.com

L’empreinte du printemps

《  L’empreinte de printemps  》

Décembre 簽名

簽名
plaque céramique

 

Mon projet d’ArToll est sur l’identité de saison 《 L’empreinte de printemps》

J’ai toujours travaillé sur le temps et sur l’empreinte de ma vie. Pour moi, l’art est nostalgique, il fait appel au passé, sur la lente fluidité du temps qui ne s’arrête jamais. Le printemps est une saison plein de vitalité. Les arbres rejettent des branches, leurs fleurs s’épanouissent. Pourtant la vie comporte intrinsèquement la mort tout du long. Il n’y a pas d’éternité dans notre monde, il n’y a que le changement. On parle donc d’éphémérité et de métamorphose. Par conséquent, j’aimerais garder en mémoire cette magnifique saison pour que l’on puisse la retenir. Mais en même temps, je voudrais aussi matérialiser la fluidité du temps dans mon installation.

Shen yu-hua

_________________________________________________________________

我駐村的計劃主題為《 留住春天的印記 》,
「時間」以及「痕跡」是我創作討論的兩項元素,藝術對我而言是對過去的反思,隨著時間的流逝,所有現在的體驗都將流為過往的經驗。 四月春暖花開,樹枝冒出新芽,花兒綻放,春季象徵著無限的生命力,然而,「生」總伴隨著宿命般的「逝去」,無常的世界並不存在著永恆,因此藉由這次的駐村,我試圖將這個春季保存,把綻放的花朵包裹成一種形式的標本,並同時藉由裝置的藝術手法體現時間的流逝性。
-沈鈺華 

Noir dévorant

  IMG_3746
Je souhaite occuper l’espace d’une pièce qui ne soit pas trop grande, idéalement qui n’a qu’une seule porte, une seule entrée. Car j’ai envie de créer un espace angoissant, en écho à l’histoire du lieu, à la charge émotionnelle qui transperce les murs.
Il m’est impossible de ne pas penser à toutes les personnes qui étaient enfermées et soignées dans ce lieu, à leur souffrance, leur désespoir et leur très grande fragilité.
Mon travail consiste à tendre d’un mur à l’autre, du sol au plafond, à l’horizontal, la verticale, un film plastique de couleur noire, qui sert habituellement à emballer du matériel divers.
Je forme ainsi des méandres, des axes, des parcours sans fin, sans limite qui créent automatiquement cette angoisse, ce stress de savoir que l’on ne sortira jamais. L’installation ne sollicite pas seulement le regard, elle est immersive : elle enveloppe le spectateur dans un espace imaginaire et lui propose des expériences sensorielles nouvelles.
Tout est tendu : l’atmosphère, le regard, les pensées. Je veux que le visiteur soit stoppé dans son parcours par cette masse de bande noire. Qu’il marque une pause, qu’il se demande tout d’un coup comment il pourrait traverser la pièce ou atteindre la fenêtre pour respirer.
Cet enchevêtrement sera comme un piège, face auquel on se sentira coincé, comme la folie isole les êtres du reste du monde. Par où passer, comment sortir, se perdre ou retrouver le droit chemin ?. Il est si facile de se perdre sur terre en prenant la mauvaise direction ; il faut se connaître, savoir choisir, décider, apprendre, écouter, connaître son IDENTITE.
Enfin, j’envisage une fin radicale à mon installation. Ce sera un acte physique que chaque personne pourra expérimenter. Les dernières heures seront le temps de la libération : entrer dans l’espace « sacré », pousser les rubans de plastiques tendus, les forcer à céder pour retrouver un espace pur, vide et propre.
Avec cette expérience, chacun vivra l’instant intensément, pourra comprendre comment agir et finalement se connaitra mieux.

Christine Leepinlausky