Les installations in situ

Notre workshop à ArToll est bel et bien terminé… Il nous reste des souvenirs, des émotions, des photos, des images vidéo, des sons qui se concrétiseront plus tard en un livre et un film… à suivre…

Maryam Rahim

Identity Crisis

Même si une semaine paraît courte, on peut trouver le temps pour prendre du recul devant son installation. C’était ma leçon durant cette résidence artistique.

 Wendy Lesueur

Oppression 1

ArToll a été pour moi une expérience nouvelle.
J’ai pu exploiter des matériaux nouveaux, notamment l’expérience avec les bâches noires.

C’EST TRES SPORTIF DE DECOUPER UNE BÂCHE DE 4X10M !!

Je me suis également initiée à la performance. C’était un retour évident à mon grand amour, le théâtre. J’en suis fière et je compte vraiment, par la suite, orienter mon travail plastique dans cette direction.

Une ambiance extraordinaire, de bons petits plats, des rires, du stress. En bref, une semaine de folie, pleine de surprises.

 Séverine Debedde /Colmet Daage

Wer die Wahl hat, hat die Qual

( l’embarras du choix…)

Que retenir de cette semaine à Artoll? La découverte de personnalités riches et inattendues? La joie de peindre sans contrainte? Le poids de cet espace troublant? Les expériences qui s’enchainent?  La fierté d’avoir été jusqu’au bout de l’idée?  Le sourire des visiteurs qui ont pu à loisir «fouiller» et se servir dans les décombres de mes expériences (sur une trentaine ,je n’en n’ai récupéré que 6)?
J’en reviens toujours à la même conclusion : Difficile de choisir!

 Anne Papalia

Compte rendu de mission

Chercheuse depuis de nombreuses années, j’ai été chargée de mission par Le Conservatoire des Horizons ®, durant une semaine à ArToll Kunstlabor à Bedburg Hau, à 5 km de Clèves en Allemagne. Le Conservatoire des Horizons ® avait installé là son bureau de représentation, peu de temps avant mon arrivée.
Le lieu de mes recherches, situé au premier étage, était en fait une pièce d’environ 15 m2, meublée du strict minimum. Compte tenu du faible budget dont il disposait, je ne m’attendais pas à avoir de gros moyens pour mener à bien ma mission. Le Conservatoire des Horizons® avait laissé à ma disposition très peu de matériel : un bureau et une chaise blancs (signifier une certaine prise de distance?), trois classeurs (devais-je lui rendre des comptes?), une blouse en coton blanche (pourquoi le blanc encore?), des chaussures d’un autre âge (des semelles compensées en liège pour s’isoler du sol?), des lunettes blanches avec une ligne de vision de 3mm (pour voir la vie en panorama?) et deux bougies blanches (utiles en cas de panne d’électricité?).

Un protocole précis

Le programme de cette mission hors normes s’est déroulé en trois étapes suivant un protocole précis que Le Conservatoire des Horizons® avait élaboré patiemment au fil du temps ce qui lui avait valu l’obtention de cet espace et pas mal de questions encore en suspens.
La première étape consistait à expérimenter sur moi-même un enfermement temporaire et à suivre une sorte de rituel de dessin répétitif. Elle s’est finalement révélée variée et amusante.
La deuxième étape consistait à traduire cette production, ces sensations, ces signes en une installation. Elle s’est trouvée grandement enrichie par les échanges multiples avec les autres chercheurs et pédagogues.
La troisième étape consistait à exposer le résultat de mes recherches et à ouvrir les portes du Conservatoire des Horizons® au public. Elle a été l’occasion de recueillir les réactions de visiteurs curieux, intrigués et amusés.

Conclusion

Cette expérimentation en apparence vaine et absurde -il est impossible rationnellement de compter tous les horizons sur la terre- me rappelait à certains égards le personnage du financier dans Le Petit Prince qui, seul sur sa planète, ne cesse de compter, compter… compter…
Cependant cette expérience intime finit par révéler ses mystères et apporter des réponses à mes questions. La raison de l’horizon est de nature sensible, elle est vitale. Chacun investit l’horizon avec ses perceptions, ses affects du moment. Dans un espace clos, l’horizon peut s’y déployer dans un rapport au monde entre intériorité et extériorité, dans un aller-retour entre rêve et réalité, entre enfermement physique et liberté de penser.

Christine Leepinlausky

Noir dévorant / Verschlingend schwarz / Voracious black

Il y avait l’avant ArToll, pendant et maintenant l’après.
Une semaine enfermée loin du monde, et pourtant au milieu de tous. J’y ai découvert le plaisir de fabriquer, de mettre en volume une pensée, un désir.
Ensuite il y eut le partage, les paroles à trouver.
Et enfin, vivre avec cette expérience, en parler et faire durer le plus longtemps possible ce bonheur.
Ce fut une sacrée semaine, ou semaine sacrée !

There was a front ArToll, hanging and maintaining later.
One week locked far from the world, and nevertheless in the middle of all. I discovered the pleasure to make, to put in volume a thought, a desire.
Then there was the sharing, words to be found.
And finally, live with this experience, speak about it and prolong as long as possible this happiness.
It was a sacred week, or sacred week!

Anaïs Kim Fortier

La nécessité de la quête de l’identité face au monde extérieur…

 

Sijie He

FUCKLOOK

Hugo Chapus

Pancake’n’Toothpicks

Détails de mon installation à ArToll 2016, une sculpture en balsa aux formes effilées et dynamiques, couverte à l’Oratex neutre. Le tout est illuminé par lumière LED et batterie LiPo installée dans un coin de la pièce. Le courant circule dans une paire de fils siliconés rouges torsadés sur un fil de laine de la même couleur. Ce fil traverse la sculpture et se perd au plafond afin de créer un questionnement sur l’origine de l’arrivée lumineuse. Baignée dans une ambiance crépusculaire, la sculpture inonde la pièce d’une aura lumineuse et tamisée.
Une semaine bien chargée tant sur le plan émotionnel que sur le temps de travail !! J’ajouterai que c’était, comme souvent avec les projets contraints par le temps, galvanisant et enrichissant ! On est obligé de trouver des solutions rapidement quand un obstacle survient, ça pousse à être plus créatif et évite des temps d’hésitation inutiles… L’ambiance fût très amicale tout au long de la semaine, une expérience que je recommande vivement !.

Kunsang Lim

Fragilité

Le temps qui passe continuellement dans l’espace étale. Nous vivons, sur le cours du temps. Ce que je voulais travailler chez ArToll est une histoire sur l’identité qui façonne nos caractères.

On voit, on écoute, on sent et on pense, mais on ne peut pas mémoriser toutes les choses. Il ne reste que les points de croisement des choses qui passent autour de nous. Un nouvel espace se forme entre ces points. Cet espace façonne l’identité et on ne peut pas le toucher, des murs invisibles l’entourent.

Ce que j’ai écrit, jusqu’ici, sont mes pensées en préparant le projet ArToll. Mais j’ai senti quelques choses de différent pendant le travail à cet endroit…la « peur ».

Le cube transparent semble se casser facilement, soutenu par les fils fins et blancs. Pendant que je travaille, j’ai des inquiétudes, j’ai peur que des fils soient rompus et que le cube tombe et soit cassé. La peur et l’inquiétude sur le futur qui n’arrive pas, sont des imaginations qui n’existent ni dans l’espace réel ni dans le cours du temps. Mais je sens que c’est présent et que cela m’influence.

« Croisement », ce mot a été mon thème de travail, le thème effectif est cependant « Fragilité ». La peur sur la chute des éléments qui supporte mon identité, c’est ma propre fragilité ou votre propre fragilité aussi.

Fragility

We live with the course of time that continuously passes in stationary space. The story that I wanted to work for ARToll is about identity which shapes our personnality.

We see, we listen, we feel and we think, but we are not able to remember everything. Only remain the crossing points of the things that pass around us. A new space is shaped between these points. This space shapes the identity and we cannot touch it, some invisible walls surround it.
What I have written while preparing the project ArToll are my thoughts. But I felt something different while I was working here…the « fear ».
The transparent cube seems to break easily, supported by thin white strings. While I was working, I was concerned, I was afraid that the strings would break and the cube aould fall and aould be broken too. A fear and an anxiety about the future that does not happened, is just an imagination that does not exist in real space or in the course of time. But I feel this presence and it influences me.

« Crossing », this word has been my work theme; however the actual theme is « Fragility ». The fear of falling elements which supports the identity is my own fragility or your own fragility too.

SOLBI KIM

Collectionneur de Néantisations – Etude de form / form studien

Xiaoou Yang

L’électeur – A journey to the tengri

Geoffrey Benhamou

Peinture Indéfinie – Block 2016

Ce fût une semaine très intense ….

Yu-Hua Shen

L’empreinte du printemps

Les fleurs se fanent et en tombant se brisent….

Victoire Costes

Ce qui nous attache – Was uns bindet

Ce fût une semaine magnifique, de la joie, du travail, la découverte des uns et des autres. Merci à tous !

Et le plus beau des cadeaux s’est produit! Une famille syrienne accueillie dans une résidence voisine est venue visiter ma « tente » ! Alors je continue sur cette idée de créer des espaces conçus comme un dispositif, comme l’araignée crée sa toile et attend, avec l’espoir de provoquer un événement intime en moi même et chez le visiteur, à l’image de  ces murmures intérieurs qui remontent à la surface, si précieux et si furtifs.

Next!

 

Linda de Sainte Marie

Géométrie céleste – Hinmlische Geometrie
et  Déplacement – Versetzung

Avant de partir, j’avais énormément de dout

es quand à mon adaptation et à celle de mon projet dans cet espace qu’est ArToll KunstLabor.
Dans mon travail je parle de l’empreinte que chaque individu imprime dans les lieux qu’ils traversent et de celles que ces derniers tracent en nous…
Je ne sais pas quelle est celle que j’y ai laissée mais une chose est certaine, cette expérience m’a profondément nourrie, elle est peut être une étape déterminante dans ma vie d’artiste…

Dominique Dauchez

C’est du passé – Es ist vorüber

C’était l’envie de modifier le regard du malade alité, de lui présenter une nouvelle vision du plafond.
Après avoir pris en photo des détails de tout ce qui se passait sur les lieux , après avoir peint quatre toiles de mes détails, j’avais prévu de les suspendre au dessus de miroirs posés au sol.
En fait je n’en ai installé qu’une car l’envie a grandi, nourrie d’un formidable souvenir d’enfance. Le plafond a grandi par la même occasion et dans une salle bien plus spacieuse, j’ai installé au plafond mes photos, mes traces de peinture, et mes trois autres toiles.
Un miroir à la main, je marchais sur ce plafond tout en installant mon petit monde.
J’ai vécu cela avec tendresse et ravissement comme si enfin j’avais le droit !.
Le plaisir a redoublé d’intensité lorsque lors du vernissage j’ai vu des gens heureux  découvrant ce plafond, un miroir entre les mains… j’avais réussi…

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